FLAMINGO 2006 Carbon thermik édition.

C’est après pas mal d’attente que j’ai reçu cette grande boîte sobre contenant la nouvelle version du Flamingo. Après la version originale de 1978, la version club et le 2001, voici le flamingo 2006 fabriqué par l’ancien sous-traitant de multiplex : Tangent (qui l’a toujours construit d’ailleur…)


Principales innovations : Changement de profil pour un HQ 2.5/10, abandon des AF au profit des volets, forme de l’aile radicalement différente (Et tant mieux !) avec des saumons elliptiques, forme du fuselage revue, ajout de carbone


Le flamingo ressemble désormais à son grand frère, l’Alpina.


Contenu:

Fuselage fibre blanc gelcoaté.
Paire d’aile en expansé coffré. très bien fini
Paire de stab du même type de finition (stab un peu lourd)
Verrière carbone ajustée
Clef d’aile acier 10mm
Cache servos type multiplex
Accastillage divers (allant des chapes à vis 2.5mm au système d’attache d’aile Mpx)
Notice en allemand. Bientôt livré avec notice française (normalement)

Bref un kit bien complet à l’allemande.

Bilan massique :
Aile droite nue +câbles = 540g
Aile gauche nue +câbles = 533g
Stab complet avec clef = 220g

Poid final = 2940g (2300g annoncé)


Electronique :

Servos : 2x GWS 2BBMG pour les volets
2x Futaba S5102 pour les ailerons
2x GWS 2BBMG pour la profondeur et la direction
1x GWS 2BBMG pour le crochet de remorquage

Réception : Futaba R148DP 72Mhz

Accus : 4x NiCd 3300Mah Sanyo.

Construction:

La construction commence par le fuselage, ou l’on installe la platine servo avec son renfort. On pointe les éléments à la cyano avant d’immobiliser le tout avec résine + microballon. La platine à été fibrée pour plus de résistance.
A noté la présence de tissu d’arrachage sur les bords internes du fuselage permettant la bonne accroche de l’époxy (pas besoin de poncer).
La finition de la verrière consiste au collage d’une plaque époxy pour l’arrière et d’un téton métallique pour l’avant.

On continu sur le fuselage avec l’ouverture (à la mini-perceuse), des trous pour la clef d’aile flottante, des prises d’ailes et des tétons de centrage. Ensuite on passe à la dérive où il faut ouvrir le débattement pour le stab pendulaire (le renvoie carbone est installé d’origine).

Il faut ensuite percer la plaque de dérive afin de positionner les vis à œillet servant à l’articulation de la dérive. A noter que la vis du bas tombait pile dans une des ouvertures que possède cette plaque. J’ai donc utilisé un peu d’époxy rapide pour positionner la vis et ensuite combler avec le mélange microballon-résine époxy. La dérive est ensuite fixée à travers les vis à œillet avec de la CaP.

On continu par l’installation des servos dans les ailes. Du câble torsadé est posé d’origine, la pose consiste donc à creuser, si besoin, le puit de servo pour que ce dernier prenne place, faire les soudures, et coller le servo sur le cache (fourni). J’ai préalablement entouré mes servos d’aile de gaine thermo-rétractable pour facilité le changement et ne pas avoir à coller directement le servo dessus. Les caches sont ensuite vissés sur le cadre en contreplaqué. Reste à souder les prises de connexion d’aile.

Les gouvernes sont articulées d’origine et leur finition consiste à percer un trou pour fixer le guignol (vis à œillet recoupée à la bonne longueur), et ensuite de le coller à l’époxy.
La fixation de l’aile se fait à l’aide de deux tétons de centrage par côté, plus un système multilock.

La clef d’aile est montée flottante. Rien de bien compliqué pour la mise en place des ailes, tout est très bien expliqué dans la notice. Néanmoins un berceau en U est fort pratique pour l’alignement correct des ailes, cela permet de gérer correctement un dièdre identique des deux côtés.

J’ai choisi d’entoilé le flamingo au vinyle, j’ai donc suivi la technique de Gérard Prat (archives de planet soaring). On commence par passé de l’enduit (polyfilla finition) sur toutes les surfaces, on enchaîne par une longue (longue) séance de ponçage au papier de verre (grain 250) jusqu'à ce que la surface soit parfaitement lisse au touché.
Viens ensuite la chasse à la poussière aussi bien sur les parties à entoiler que sur le lieu de l’entoilage (Eh oui, le vinyle une fois décollé de son support est très électrostatique).
Le ménage fait (une fois n’est pas coutume) on peu passé à la pose du vinyle, équipé d’un chiffon et d’un sèche cheveux au cas où. Toute la technique de pose est très bien expliquée dans l’article.

Le centrage est quand a lui effectué selon la notice, à 92mm du bord d’attaque, cette valeur semble bien convenir au flamingo. Malgré le fait que tout les éléments soient le plus en avant possible, j’ai du rajouté 180g de plomb dans le nez, ce qui porte le modèle a presque 2600g.

Les débattements ont été mis en place selon la notice :
Les débattements sont mesurés au point où le débattement est maximum - en millimètres :

Vol normal :
Direction 40 / 40 mmProfondeur 12 / 12 mm
Ailerons 15 / 8 mm
Volets 0

Dans cette configurations, les volets peuvent accompagnés le mouvement des ailerons vers le haut de la moitié de la course des ailerons.

Vol thermique :
Ailerons 15 / 8 mm
Ailerons 1,5 mm
Volets 2 mm

Les volets ne doivent pas se déplacer avec les ailerons, mais quelques pilotes préfèrent mélanger les volets à la profondeur (Snap-Flap) dans cette configuration.

Vol de vitesse :
Aileron 15 / 10 mm
Ailerons (remonté) 0,5 mm
Volets (remontés) 1,0 mm

Dans cette configurations, les volets peuvent accompagnés le mouvement des ailerons vers le haut et le bas e la moitié de la course des ailerons.

Configuration atterrissage :
Volets Maximum Butterfly
Ailerons 10 Butterfly
Profondeur 1,5 à 2 mm

En vol :

La prise en main est excellente, le fuselage n’étant pas trop épais, le lancé est une simple formalité.
La dérive bien que paraissant petit, est assez efficace, et le flamingo malgré les faibles conditions ne chute pas trop (comme quoi le centrage est pas trop mal). Etonnamment, malgré le poids et l’absence de vent, il tient bien en l’air. Quelques virage bien à plat, le Flamingo est sur des rails et toujours à la même hauteur. 5mn plus tard, je me décide de le rapprocher de la pente en évitant au maximum le vent arrière.

Essai du butterfly : très efficace, mais il faut plus compenser à la profondeur que ce que préconise la notice, je pense que 3mm feront l’affaire (c’est vrai que les volets se baissent beaucoup quand même) ; on rentre tout et on repart, pour un «tour de piste».

L’atterrissage est très tranquille, bien à plat on sort progressivement les Butterfly, on dose gentiment la profondeur et le posé se fait sur moins d’un mètre cinquante.

=> Voici la suite de l’essai du Flamingo après plusieurs mois de vol j’ai pu tester complètement la bête.

Il a volé par toutes conditions et dans plusieurs endroits, aussi bien en pente qu’en remorquage, par 10km/h de vent comme par 50km/h établi avec des rafales à 70km/h. Du bonheur !!!!

J’ai ajouté d’un crochet de remorquage et changer l’accu pour un 4élément 3300mAh. J’arrive à un poids final de 2940g à savoir que la première masse annoncée dans l’essai était fausse à cause d’une balance sans aucune précision au-delà de 2kg….je ne m’en suis aperçu qu’après. La première masse était donc d’environ 2750g.

Malgré ce poids, le flamingo vol toujours aussi bien, encore plus stable quand ca souffle.

Petit temps : Il se défend très bien pour son poids, gratte très honorablement, garder les ailes le plus à plat possible et virer uniquement à la dérive aide grandement à limiter le taux de chute. Ce n’est certes pas un F3j mais pour le type de planeur il est très doué. Le mixage profondeur vers volet est très efficace par portance faible, mais il faut veiller à ne pas trop baisser les volets sous peine de voir le modèle trop s’enfoncer dans les virages. Avec le poids du Flamingo, c’est un vrai régal de s’amuser à lécher la pente et d’enchainer les virages au ras des pâquerettes.

Vol lent : Très agréable, volets légèrement baissés il reste bien maniable mais moyennement réactif aux ailerons, malgré des servos assez rapides. Pour plus d’efficacité, couplé les volets aux ailerons à hauteur de 50% et là réactivité garantie.
Le modèle est très sain et le décrochage assez lent à venir, une oscillation du modèle prévient quelques temps avant de décrochage.


Gratte : Ailerons et volets légèrement baissé. Son domaine de prédilection. Lorsque les conditions sont établies c’est un vrai régal, il enroule la bulle très facilement et la dérive est vraiment efficace pour le maintenir en spirale.

Le profil utilisé n’a plus à faire ses preuves et même bien chargé il garde un très bon rendement. Bref, vous serez bien souvent un des derniers posés si les conditions se calmes.

Vol rapide : Redoutable, ailerons et volets relevé, il accélère la maniabilité aux ailerons devient enfin correct et le mixage volet/ailerons n’est plus indispensable. Un bon point pour sortir des zones de dégueulante. Les ressources compte tenu du poids sont importantes et le fléchissement des ailes est impressionnant, mais pas de souci car la construction est sérieuse et je pense que l’on peut tirer dessus largement avant rupture des ailes (bon je n’ai pas testé pour vous….mais de beaux piqués suivi de double boucle passent sans broncher)

Voltige : Certes ce n’est ni un fox, ni un toons, mais pour la classe de planeur dont le flamingo fait parti, il se défend très honorablement. Toutes les figures académiques passes sans aucun souci. Les renversements ne posent strictement pas de problème majeur, même avec une petite dérive.

Les tonneaux rapides passe avec très peu de compensation, le dernier quart de tour est lui, particulièrement rapide si on ne compense pas.

Les tonneaux lent, demandent un peu plus de compensation, mais la dérive et la profondeur fonctionne bien. La surface latérale est assez important pour ne pas avoir a mettre les manche dans les coins lors des 4 facettes.

La vrille est quand à elle assez lente et il faut s’y prendre assez tôt pour sortir l’oiseau de la figure et le restabiliser.

Atterrissages : Une formalité tant le butterfly est génial. Volets braqués à 80°, ailerons relevés de 10mm et 3/4mm de compensation à piquer. Avec un peu d’habitudes et si on a des servos puissants aux volets, on s’amuse à arriver haut et vite on sort le tout progressivement en 2/3 secondes et on pousse, on pousse. On fait facilement des descentes ‘’ Pilatus ‘’ à 45° et +. Butterfly rentré a 1m50 du sol et on tire progressivement. Le flamingo se pose sur quelques mètres.


+ : Qualité de conception et de fabrication du kit. Accastillage complet fourni de bonne qualité
Qualité de vol indéniable.
Polyvalence du modèle.
Ailes magnifiques et look général du modèle.

- : Ailerons moyennement efficace si on ne couple pas les volets.
Stabilisateur un peu trop lourd. Fixation des ailes par système Mpx, peu fiable dans le temps.
Mise en place des vis à œillet de fixation de la dérive (ne tombe pas toujours au bon endroit)